Ploemeur. Ange Le Bruchec expose 30 années de peinture
![]() |
| Ange Le Bruchec, devant sa toile intitulée « Pépé et ses petits-fils », qui fait référence à son enfance. | OUEST-FRANCE |
L’artiste est né en 1932, à Quistinic. Peintre et poète de la couleur, il expose une trentaine d’œuvres à Passe Ouest. L’exposition, intitulée « Rétrospective », sera visible jusqu’au 2 février.
Ange Le Bruchec expose à l’espace culturel Passe Ouest pour les deux prochaines semaines. Vendredi soir, lors du vernissage et samedi, à l’occasion d’une visite commentée par le peintre en personne, les visiteurs ont découvert ses tableaux, sa démarche et toute sa sensibilité artistique.
Peindre, une nécessité
Ange Le Bruchec est issu d’une famille humble et modeste, qui l’a encouragé à poursuivre ses études. C’est vers l’architecture, à Paris, qu’il se dirige, où il découvrira également la peinture et la gravure. Il fera de l’architecture son métier et de la peinture sa passion.
« C’est même devenu une nécessité. Je suis sûr que, sans ma peinture, je ne serai plus de ce monde. Elle m’offre la liberté et l’épanouissement de mon être intérieur. » Il revendique, en effet, sa totale liberté. « Je n’appartiens à aucune école, je ne suis qu’un artisan, voire un ouvrier car il y a ouvrage. Ce n’est pas le sujet en lui-même que je représente, mais sa mémoire. Mes tableaux sont autant de bilans de ces choses étranges de la vie. »
L’expression de ses émotions
Régine Rudelle, collègue et amie qui le suit depuis plus de dix ans au sein de son atelier de peinture Côté Mer, l’a aidé à sélectionner 34 œuvres pour cette exposition intitulée « Rétrospective ». Elles ont été peintes entre le début des années 90 et aujourd’hui. « J’étais incapable de choisir seul parmi les 400 tableaux qui sont stockés dans mon sous-sol », souffle-t-il.
Normal car, au travers de ce don qu’est la peinture, l’artiste couche toute sa sensibilité sur la toile et exprime ses sentiments et ses émotions. « Mes œuvres naissent dans ces moments sensitifs en relation avec l’humain et la nature, qui sont les objets de mes ressentis. S’invite ainsi dans mes peintures une présence affective, porteuse d’un souffle de compréhension, de respect et d’amour. »
L’artiste se complaît dans le figuratif et le symbolique. Un peu à la manière de Magritte, quand il peint une chaise, ça n’est pas une chaise ; c’est celle occupée par sa mère, celle de l’enfance. Cette chaise vide, elle représente aussi l’absence. La lumière projetée au sol est le reflet de tout l’amour reçu de ses parents.
La vie du peintre s’articule, selon lui, autour de trois mots-clés : exister, travailler et aimer. « J’existe en m’éloignant des gesticulations de ce monde. Cette force tranquille est une source d’éveil à la création artistique. J’ai travaillé et je continue de le faire, ne serait-ce que pour créer des œuvres qui me sont propres. Au travers de cet art, je me construis, près de celles et ceux qui se nourrissent de la même passion. Aimer, c’est apprécier le bonheur simple. Il faut savoir s’éloigner des bavardages, des certitudes et de toutes les choses négatives afin de rester libre et authentique. »
Jusqu’au 2 février, exposition « Rétrospective » d’Ange Le Bruchec, aux heures d’ouverture de l’espace culturel Passe Ouest.
Ouest-France - Article publié le 28/01/2019
Ouest-France - Article publié le 28/01/2019

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire