Trois questions à...
Quel est votre lien avec la commune ?
Je suis né à Kéramour. Devenu adulte, je suis parti étudier à Paris. J'ai eu le plaisir de revenir sur ma terre de naissance en m'installant dans un village de la commune. Puis la vie m'a conduit vers Larmor-Plage où je réside désormais. Pourtant, mon âme est toujours à Quistinic. Je me considère comme un membre à part entière de cette commune.
On vous connaît aussi pour vos oeuvres dans l'église...
J'ai réalisé plusieurs toiles pour le sanctuaire religieux de la paroisse, notamment une Sainte-Cène et une Sainte-Anne. Ces oeuvres sont le fruit d'une rencontre marquante avec l'ancien recteur, l'abbé Marcel Blanchard. Pour ma part, je ne suis pas un homme d'église, je n'ai pas la foi religieuse. Mais je me suis lié d'amitié avec le père Blanchard. Cela a été une rencontre intellectuelle d'une grande force culturelle : il croyait en l'au-delà. Je jurais par le coeur de l'homme au présent. Nous n'étions pas d'accord sur la foi, mais nos échanges étaient riches. Quand il m'a commandé le tableau de la Cène, je me suis mis au travail pendant près de trois mois pour aboutir à la toile imposante installée dans le transept sud.
Et votre exposition au restaurant Le Saint-Mathurin ?
Avec ma camarade artiste Régine Rudelle, qui a déjà exposé à Paris et New York, nous avons déposé une quinzaine de peintures à l'huile. Nous sommes deux artistes complémentaires à travers des peintures empreintes de symbolisme : ce n'est pas l'objet qui importe, mais ce qu'il représente, comme un souvenir, une mémoire, une expression ou l'évocation du monde qui est en nous. Depuis mes débuts, j'ai réalisé près de 400 toiles ainsi que des fresques murales. Je suis heureux de pouvoir exposer à Quistinic à l'invitation des gérants Caroline et Eric Le Borgne, car on me dit que nos oeuvres avec Régine égaient les repas des visiteurs.
Jusqu'au 20 octobre, exposition de peintures au restaurant Le Saint-Mathurin, sur la place de l'église. Tél. : 02 97 33 77 05.
Ouest-France, le 04/10/2018
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