Côté Mer, Voyage à Paris – 13,14 et 15 janvier 2017
- Musée Marmottan-Monet : « Hodler, Monet Munch peindre l’impossible »
- Musée d’Orsay : « Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme »
- Fondation Louis Vuitton : La collection Chtchoukine
La découverte de ces musées pour un grand nombre d’entre nous, parfaitement organisée par Régine Rudelle et son époux Eric, a été vécu tel un dialogue permanent entre les peintres de notre délégation et les œuvres de ces lieux prestigieux, quelles que soient leurs appartenances aux mouvements artistiques (impressionniste, postimpressionniste, symboliste, expressionniste, fauviste, cubiste, constructiviste...) Ces expositions qui reflètent les grandes perspectives d’une période particulièrement riche ont suscité contemplation et questionnements.
Musée Marmottan-Monet
Cet hôtel particulier, haut en architecture, abrite un ensemble important de toiles marquant les différentes étapes de la carrière de Claude Monet. Dans ce musée, nous sommes allés à la rencontre de Monet, Hodler et Munch grâce à l’exposition intitulée « Hodler, Monet, Munch, peindre l’impossible ». Ces trois artistes ne sont pas associés aux mêmes courants picturaux et ne se sont jamais rencontrés. Mais et jusqu’à l’obsession, ils ont tenté de représenter l’impalpable : la neige, le soleil vu de face, l’eau vive…
Claude MONET (1840-1926), comme vous le savez, est le fondateur de l’impressionnisme et l’un des plus sensibles représentants de ce mouvement.
Après des années difficiles et laborieuses, il est reconnu notamment en Amérique, où ses toiles connaissent le succès. A Giverny, il travaille en plein air, peignant des vues urbaines et rurales avec une prédilection pour des paysages d’eau, Il s’efforce de saisir les jeux de lumière sur l’eau et sur le végétal afin de faire naître sur le tableau des reflets tremblants de couleur et de lumière, ainsi c’est sa vision qui l’emporte sur le sujet.
Edvard MUNCH (1863-1944), un petit rappel s’impose, est un peintre et graveur norvégien, précurseur de l’expressionnisme.
Il illustre, au tournant du XXème siècle, au moment où naît la psychanalyse, la crise existentielle de l’homme moderne et l’inhumanité de la révolution industrielle. Nous savons que ces thèmes dominants jaillissent d’un cœur en souffrance : dans la viscosité sanguinolente des formes, il représente l’aveu de profondes angoisses. Je crois pouvoir confirmer que par le truchement de ses matières et de ses couleurs, on découvre une histoire de sang et de mort. Probablement a-t-il voulu représenter des êtres qui respirent, sentent, aiment et souffrent. La touche du pinceau qui s’allonge devient la veine de son corps, autrement dit une angoisse organique.
Ferdinand HODLER (1853-1918), suisse, est un peintre majeur du symbolisme, directement inspiré du réalisme.
Ses paysages se caractérisent par l’élimination de tous les détails insignifiants, au profit d’une nature agrandie, simplifiée, afin d’exalter l’émotion éprouvée devant la beauté de la nature. Par exemple, les montagnes de ses tableaux reflètent un sentiment de puissance mais aussi de solitude, une métamorphose de l’éternité.
Musée d’Orsay
Dans cette ancienne gare, desservant le Sud Ouest, transformée en musée, s’offre au regard du spectateur, une richesse artistique qui va de la sculpture à la peinture, en passant par l’ébénisterie. Dans cette profusion, nous sommes allés à la découverte de l’exposition « Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme » et avons également porté notre attention sur les œuvres de Courbet, Caillebotte, Degas, Manet, Cézanne, Renoir, Gauguin, Van Gogh, et bien d’autres, sans oublier Camille Claudel.
Frédéric BAZILLE (1841-1870), est un peintre français pré-impressionniste, mort trop tôt, car mort au combat à l’âge de 28 ans pendant la guerre de 1870 où il s’est porté volontaire.
Il vient à Paris en 1862, pour suivre des études de médecine, tout en passant le plus clair de son temps à l’école des Beaux-Arts. A l’origine, ses peintures sont inspirées par les œuvres de Courbet et de Manet, puis par celles de Monet avec qui il peint et se lie d’amitié.
Fondation Louis Vuitton
L’exposition de la Fondation Louis Vuitton est la première au monde à être consacrée à la collection d’art moderne réunie par l’homme d’affaires russe Sergueï Chtchoukine (1954-1936). Cette collection, issue de deux musées russes, reflète l’histoire de courants artistiques récents et différents (Monet, Degas, Cézanne, Van Gogh, Matisse, Gauguin, Derain, Picasso, Braque, et aussi Malévitch, Rodtchenko…)
Ces œuvres présentées marquent une période riche, libre et audacieuse de l’histoire de l’Art qui inspireront aussi les peintres russes. L’audace et le génie de ces artistes nous ont particulièrement séduits, interpelés ou conquis. Cette collection nous a permis d’apprécier la couleur et les contrastes des œuvres mélancoliques de Picasso (dans les années 1905-1906), et de celles de Matisse, qui, dans ses débuts, noie ses silhouettes dans une débauche de touches, puis les entraine dans une danse dionysiaque, exaltant des plages colorées sur des thèmes chorégraphiques, ludiques ou musicaux. De plus, nous avons découvert certains peintres, comme Derain, sous des facettes méconnues. Enfin, le parcours de l’exposition s’est achevé sur une ouverture aux œuvres d’artistes russes d’avant-garde.
Ange
Vidéo très bien réalisée avec une belle musique de surcroit. Bravo encore Régine et bonne continuation.
RépondreSupprimerMerci Hubert pour ta disponibilité et ton écoute😊
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